Le private equity ou capital investissement

Qu'est-ce que le private equity ?

Comme son nom l’indique, le capital investissement fait référence à l’investissement au capital d’entreprises. Mais, plus précisément, il s’agit d’investir au capital d’entreprises qui ne sont pas cotées en bourse.

Le capital investissement ne s’adresse pas à tous types d’investisseurs. En effet, il fait partie des catégories d’investissement les plus risquées. En cas de faillite de l’entreprise dans laquelle l’investissement a été réalisé, les chances dont dispose l’investisseur de récupérer sa « mise de départ » sont extrêmement faibles en raison principalement de son rang de subordination.

Il faut se référer à l’article 648-8 du code de commerce pour comprendre qu’en cas de liquidation d’une entreprise, l’actif distribuable est réparti selon un ordre qui consiste à privilégier avant tout les salariés de la société en question, les créanciers disposant d’une sûreté immobilière, d’un nantissement ou d’un privilège particulier. Les investisseurs en capital, quant à eux, sont dit subordonnés à l’ensemble des autres créanciers. En d’autres termes, leur créance ne peut être payée qu’après celle de tous les autres créanciers. Autant dire qu’il est assez rare de voir un investisseur Private Equity (PE) récupérer tout ou partie de son capital en cas de liquidation de l’entreprise.

Le private equity : une catégorie d'INVESTISSEMENT EXIGEANTE

Le Private Equity (PE) peut faire référence à trois types de stratégies d’investissement différentes, plus ou moins risquées :

Il consiste à investir au capital de sociétés jeunes, en phase de démarrage (on parle d’amorçage ou early-stage). A ce stade, l’entreprise dispose d’un chiffre d’affaires encore très faible et son modèle d’affaires n’a pas encore été pleinement confronté à la réalité de son marché cible.

Il consiste à investir dans des sociétés ayant généralement plusieurs années d’existence et qui ont démontré la pertinence de leur modèle d’affaires. Elles sont en phase de développement et ont besoin de capitaux pour accélérer leur croissance et diversifier leur offre.

Il a pour objectif de racheter des entreprises matures ou bien l’une de leur division. Ces rachats se font en ayant recours à de l’endettement, lequel peut revêtir différentes formes selon le niveau de risque pris par le créancier.

Le « Venture Capital » est de loin la catégorie de PE la plus risquée et donc celle qui statistiquement offre les rendements les plus élevés.

L’investisseur qui souhaite exposer une partie de son épargne à cette classe d’actifs pourra le faire en souscrivant à des parts de fonds de capital investissement. Il pourra s’agit de FCPR (Fonds Commun de Placement à Risque), de FCPI (Fonds Communs de Placement dans l’Innovation) ou encore de FPI (fonds d’investissement de proximité).

Afin d’orienter l’épargne individuelle vers le financement en capital d’entreprises non cotées, un certain nombre d’avantages fiscaux sont consentis à l’investisseur souscrivant à des parts de FCPR, FCPI ou FIP. Toutefois, cette « carotte fiscale » ne doit jamais être le seul et unique vecteur d’investissement pour le contribuable. La tolérance au risque, la situation patrimoniale et les objectifs poursuivis par l’épargnant devront être analysés et mesurés afin de savoir si le private equity représente un placement pertinent et adapté à son profil d’investisseur.